Originaire de Heidelberg, le jeune Rhys, en âge à voler, souffre de plusieurs fractures fermées à chaque patte. Nous lui avons posé des bandages de maintien. Ceux-ci doivent être mis en place UNIQUEMENT lorsque l’oiseau se trouve sous anesthésie générale ! En effet, un tel bandage doit être posé avec le plus grand soin, ce qui est impossible à réaliser chez un oiseau conscient. De plus, le stress que cela entraînerait serait bien trop important pour l’animal. Face à des fractures du tibiotarse (cet os correspond au jarret chez les mammifères), deux solutions sont à envisager: la prise en charge chirurgicale (enclouage intramédullaire) et la prise en charge conservative (bandage de maintien) Les fractures ouvertes doivent faire l’objet d’un enclouage intramédullaire. Dans le cas présent, il s’agissait de fractures fermées. En outre, l’oiseau avait subi une grave collision, son état était très instable, et il n’était pas en mesure de supporter une longue opération. Les bandages de maintien ont pour objectif d’immobiliser le foyer de fracture. Cela signifie qu’en règle générale, les articulations situées devant et derrière la fracture sont incluses dans le bandage, afin de rendre impossible tout effet de levier sur la fracture. Chez le martinet, en revanche, l’articulation du genou ne peut être incluse dans le bandage, car les pattes sont très courtes et tenues tout près du corps. En conséquence, le bandage doit être déployé sur l’ensemble de la patte (à l’exclusion des doigts). Il doit être rigide et suffisamment stable pour se maintenir bien au-dessus du foyer de fracture. Cependant, il faut veiller à ne pas entraver la circulation du sang ni à léser les tissus. Si la fracture avait été proche du genou, le recours au bandage de maintien n’aurait pas été possible.