… ne suffisent pas toujours, loin s’en faut. Les photos ci-dessus montrent une fois de plus que les martinets doivent être pris en charge par des professionnels. Trouver la bonne nourriture est difficile, mais faire manger un martinet l’est autant, voire plus!
Généralement, les martinets en captivité ne mangent pas tout seuls. Ils doivent donc être nourris à la main, grillon par grillon, avec une pince à bouts ronds. Cela demande beaucoup d’adresse et de douceur, et ne doit pas être effectué à la légère. La plus grande prudence est de mise, car le bec est fragile et peut être endommagé facilement. Les fractures du bec unilatérales ou bilatérales, qui résultent de manipulations inadéquates, sont malheureusement fréquentes et peuvent, dans le pire des cas, donner lieu à une euthanasie. La microchirurgie (mise en place d’un fixateur externe) et la prise en charge de l’oiseau par une personne expérimentée peuvent venir à bout de fractures même délicates. Pour qu’une fracture soit considérée comme guérie, le bec doit pouvoir fermer complètement, sinon l’oiseau sera incapable d’attraper des insectes une fois remis en liberté.
Dans les cas présents, les fractures de la mandibule inférieure n’ont pas été soignées, ce qui a entraîné un déplacement énorme des branches mandibulaires. Arkadi et Macius - tous deux juvéniles - sont par ailleurs en pleine forme, mais ils ne sont pas relâchables en l’état, car ils ne parviendraient pas à se nourrir. Nous allons tenter une opération correctrice pour Arkadi, mais le résultat est très incertain. Pour Macius, nous ne voyons pas de quelle manière nous pourrions tenter une correction. Voilà à quoi aboutissent les gavages réalisés par des personnes non expérimentées…