Les martinets juvéniles qui ont survécu à la chaleur meurtrière de ces derniers temps ont maintenant quitté leur nid et pris le chemin de l’Afrique. Comme chaque année, il y a aussi des retardataires. Toute pelucheuse, la jeune Hazel nous fut apportée avant-hier. Une fois de plus, nous constatons que les jeunes issus de couvées tardives sont souvent chétifs, petits et moins robustes que leurs aînés. En outre, les problèmes de plumage sont, chez eux, beaucoup plus fréquents. Cet état de fait peut s’expliquer entre autres par la quantité et la variété de nourriture disponible, mais il y a certainement d’autres causes en jeu.
Une nichée tardive peut très bien être menée à son terme : s’il n’arrive pas d’accident aux parents et si les conditions météorologiques sont favorables, les adultes s’occuperont de leurs petits jusqu’à leur envol. En septembre, et même en octobre, on voit encore passer régulièrement des martinets. Il n’y a donc aucune raison pour que des rejetons tardifs, comme Hazel, n’effectuent pas eux aussi leur migration vers le Sud.