Les cris stridents des martinets se sont tus et seuls quelques individus égarés tournoient dans le ciel. Face à ces conditions météorologiques déplorables, nombre d’entre eux ont réalisé le rêve de chacun de nous: partir au soleil!
La région de Francfort n’a pas échappé à ce phénomène, qui n’est autre qu’une manœuvre d’esquive face au mauvais temps. Seuls les couples nicheurs sont restés, décidés à braver les intempéries. La nourriture étant peu abondante, ils se rendent volontiers aux abords des rivières et des lacs, où les insectes sont plus nombreux et volent à basse altitude. Le risque de collisions avec les voitures est donc accru. La nuit, pour avoir chaud, ils se blottissent l’un contre l’autre, couchés sur leurs œufs.
Comme chaque année, des oiseaux juvéniles ont passé l’hiver dans nos locaux, où ils ont, pour la plupart, subi une greffe de plumes. Pour découvrir le vaste monde, ils devront néanmoins attendre encore un peu : d’après les prévisions météorologiques, ils ne pourront malheureusement pas être relâchés d’ici la fin du mois.
Le nombre d’oiseaux accueillis au centre reflète bien les conditions actuelles : moins d’arrivées ont été enregistrées par rapport à l’an dernier au même moment. Parmi nos patients de la saison 2013, figure Mina, découverte le 21 mai à Francfort- Niederursel dans une citerne à eau de pluie vide. Elle est arrivée maigre et avec la pointe du bec cassée, mais elle reprend doucement des forces.
De nombreux animaux, comme les hirondelles et les abeilles, souffrent eux aussi du mauvais temps. Espérons que les beaux jours seront de retour très vite!