Ces dix « bébés pigeons » nous ont été apportés cet après-midi par un membre de l’association de protection des pigeons de Francfort. La loi fédérale de protection de l’environnement ne s’appliquant malheureusement pas aux pigeons, leur nid allait être détruit dans le cadre de travaux de toiture effectué sur un hôtel. Les oisillons ont été sauvés par un couvreur qui, contrairement à nombre de ses confrères prêts à mettre dans les gravats de chantier les oisillons qu’ils découvrent, fit preuve de compassion envers eux et les apporta au refuge pour pigeons. Quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre qu’il ne s’agissait pas de pigeons et que, par erreur, il venait de dénicher une colonie de martinets noirs!
Hélas, le mal était fait - une fois de plus - et il était trop tard pour y remédier. Les nids ont été enlevés et les parents tourneront en vain autour du toit, rendu inaccessible par les travaux, au risque de se blesser grièvement.
Certes, une action va être intentée contre le maître d’ouvrage. Il n’en demeure pas moins que dix bébés martinets, dévorant les grillons – et notre budget! – avec la même voracité, ont été inutilement arrachés à la nature.
Cela n’aurait jamais dû arriver!!
Quand existera-t-il enfin, dans les agglomérations, un office de protection de l’environnement chargé d’étudier les lieux avant tout projet de travaux et de veiller que de telles situations ne se reproduisent pas!?