Certes, l’histoire de Geronimo est incroyable, mais il y a des témoins! M. B., qui réside à Solingen, se trouvait vers la fenêtre qui donne sur son jardin, lorsqu’il vit un faucon crécerelle s’emparer d’un martinet. Dans l’ardeur du combat, les deux oiseaux se retrouvèrent au sol; apparemment, le martinet mettait toute son énergie à se défendre contre cet ennemi deux fois plus gros que lui. Les belligérants se retrouvèrent juste devant la table de jardin, où paressait le gros chat des voisins. Surpris par la menace que représentait ce matou croqueur d’oiseaux et peu désireux d’être l’arroseur arrosé, le faucon s’enfuit sans demander son reste. Le martinet se retrouva donc seul face au chat, qui s’empara de lui. Là encore, un combat acharné eut lieu: le martinet luttait toutes griffes dehors…et le chat finit par lâcher prise en poussant un cri de douleur! L’oiseau alla se cacher sous une haie, tandis que le félin, furieux et vexé, partit à sa poursuite et le reprit.
Arrivée sur ces entrefaites, la femme de M.B aperçut le martinet dans la gueule du chat et déploya tous ses efforts pour le lui soustraire. Le chat finit par renoncer et abandonna sa valeureuse proie, qui voleta jusqu’à un abri de jardin. Mme B. alla chercher le courageux guerrier et le mit en sécurité.
Grâce à l’action conjointe des découvreurs et de Laura R., une récupératrice de Cologne, Geronimo est arrivé quelques heures plus tard au centre de soins. Hormis la perte de quelques plumes, aucune blessure notable n’est à signaler. C’est un véritable miracle! Placé sous antibiotiques, il ne lui reste plus qu’à attendre la repousse de ses rectrices. On ne devinerait jamais, en le voyant, que ce délicat petit oiseau abrite une telle force! Chapeau! Nous espérons (mais c’est un vœu pieux) que ce faucon et ce chat se tiendront désormais à distance respectable des martinets.