Rien ne va plus au centre de soins de Francfort. Chaque jour, nous enregistrons plus de dix arrivées, et depuis avant-hier, nous ne recevons que des oiseaux mal en point : des bébés affamés, très amaigris, dont le poids ne dépasse pas 20 grammes.
Nous n’arrivons plus à faire face à ce flot de nouveaux pensionnaires. Vous le savez, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir, mais si leur nombre venait à s’accroître encore, nous serions contraints de suspendre les accueils. Il faut attendre encore dix à quinze jours au minimum avant que les premiers juvéniles soient en âge de s’envoler. Désespérant. Plusieurs heures par jour, ainsi que des matinées et des soirées entières, nous débranchons le téléphone. Cette mesure dictée par les circonstances nous déchire le cœur, car nous savons que dehors, de nombreux oisillons sont condamnés à mourir. Il est malheureusement impossible de nourrir deux cents oiseaux d’affilée et de procéder à leurs soins, tout en répondant au téléphone et en effectuant les accueils.
Sachez que nous avons déjà dépassé les limites de ce qui est humainement possible, et nous ne pourrons aller au-delà. Les découvreurs et les centres de soins qui se trouvent actuellement dans l’impossibilité de nous joindre sont donc invités à se rendre sur notre site afin de recueillir toutes les informations nécessaires pour la prise en charge de leurs petits protégés.