Même avec une photographe professionnelle rapide et réactive, l’entreprise consistant à faire une photo avec nos douze martinets alpins avant que quatre d’entre eux ne soient relâchés aux Canaries, s’est apparentée à la quadrature du cercle. Nous nous serons tout de même bien amusées. Et nous aurons eu droit ensuite à une belle séance de ménage!
Après cette laborieuse opération, nous avons décidé d’un commun accord, la photographe et moi, de renoncer à une autre photo de groupe avec nos cent trois martinets noirs et nos deux martinets pâles.
COMPLÉMENT D’INFORMATION:
En raison des commentaires divers et variés sur le sujet « Prendre un Martinet », nous avons souhaité mettre les choses au point:
Nous recommandons, pendant le nourrissage, de couvrir le corps du martinet à l’aide d’un petit mouchoir, afin que la transpiration et le sébum présents sur nos mains ne viennent pas souiller le plumage de l’oiseau, sachant que ce dernier sera nourri 5 ou 6 fois par jour et ce, pendant plusieurs semaines. Le plumage a une fonction isolante qui est vitale pour l’oiseau. J’avoue que je ne comprends pas pourquoi cette simple précaution a donné lieu à une véritable hystérie collective! Dans tous les cas, nous rejetons toute responsabilité.Le plumage d’un martinet (noir, alpin ou pâle) est aussi délicat que celui de tout autre oiseau sauvage, ni plus, ni moins. Il doit donc être traité avec autant de soin et de précautions. La différence réside dans le fait qu’un martinet juvénile est nécessairement pris beaucoup plus souvent qu’un jeune passereau, car il doit être nourri à la pince. C’est pourquoi nous utilisons de petits mouchoirs en tissu. Et bien sûr, nous travaillons avec des mains propres et désinfectées; l’hystérie consistant dans l’injonction de ne surtout pas toucher un martinet a eu pour conséquence que des oiseaux en détresse n’ont été ni ramassés et ni placés en sécurité, mais laissés au sol! Cherchant des informations sur Internet (forums sur les oiseaux sauvages, par ex.) leurs découvreurs se sont fait expressément «interdire» de toucher un martinet à mains nues. De telles assertions réduisent notre recommandation initiale à néant et la détourne complètement de son sens.