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Notre oiseau de la semaine: Asmus
Saturday, 19. December 2015 10:21
Auteur : Dr. med. vet. Christiane Haupt
[Bitte nach Français übersetzen:] Asmus, ein Überlebenskünstler

Asmus ou la vie chevillée au corps. Photo © C. Haupt

Asmus und Yentl

Asmus (au second plan) et Yentl. Plusieurs rémiges primaires défectueuses sont déjà tombées, de nouvelles sont en cours de repousse, mais la route vers un plumage sain et fourni sera encore longue et difficile. Photo © C. Haupt

Das Dreigestirn: Ole, Yentl & Asmus

Le trio: Ole, Yentl & Asmus. Vif et curieux, Ole ne se doute pas que Yentl et Asmus vont bientôt le battre froid. Photo © C. Haupt

Yentl und Asmus: Hier bahnt sich was an …

Quelque chose se prépare entre Yentl et Asmus: «Tu veux sortir avec moi?», comme on disait il y a encore pas si longtemps. Photo © C. Haupt

Konsterniert: Asmus und Yentl

Von der Kamera sind sie jetzt etwas konsterniert. Sie erwarten Grillen. Foto © C. Haupt

Yentl und Asmus: Wir bleiben zusammen!

Yentl und Asmus: Wir bleiben zusammen! Foto © C. Haupt

Comment un oisillon de trois semaines peut-il survivre à un régime fait de pain de mie et d’œuf!? C’est un mystère. En règle générale, les bébés martinets nourris de la sorte meurent très rapidement; mais il y a parfois des exceptions – ou des miracles! La pauvre bête que nos récupérateurs bénévoles, fort abattus, nous apportent ce 18 août ne ressemble plus guère à un martinet. D’une maigreur à faire peur, en état d’hypothermie, les plumes collées et durcies par des restes de nourriture, c’est une créature tout ébouriffé, plus proche du balai-brosse que de l’oiseau, qui nous regarde de ses grands yeux brillants, dont l’éclat exprime une volonté de vivre indestructible en dépit des souffrances endurées …
Un frisson parcourt le petit oiseau martyrisé lorsque celui-ci entend, sur le palier, la voix de ses congénères qui réclament à manger ; enfin des frères et sœurs! D’une voix rauque et enrouée, il se mêle au concert des affamés, gobe le premier doigt à portée de bec, titubant sur ses petits bouts d’ailes. Vite, un tapis chauffant, une injection, de la vitamine B, de petits grillons tout tendres!

Notre balai-brosse est baptisé Asmus; il est placé dans une caisse chauffante bien douillette et reçoit, non sans avoir protesté avec véhémence, une injection de produits reconstituants, et enfin, quelque chose de solide et de bon à se mettre dans le bec; manger restera son occupation favorite. Et il ne s’agit pas de mollir ! Les précautions que nous sommes obligés de prendre les premiers jours afin que son appareil digestif, mis à rude épreuve, retrouve un bon fonctionnement, sont accompagnées de vives et nombreuses protestations; il a une façon de réclamer à manger qui émouvrait le cœur le plus endurci. Pour un très jeune oisillon, passer trois semaines à avoir faim, à souffrir de maux de ventre et de diarrhée crée un traumatisme qui ne s’efface pas en un jour. Comme nous sommes heureux quand il a enfin le droit de manger tant qu’il veut et de s’en mettre plein le jabot!

Asmus prend rapidement du poids et commence à ressembler à un martinet, malgré l’état catastrophique de son plumage. Mais ce n’est pas cela qui va entamer sa joie de vivre! Asmus possède un joyeux tempérament: les repas le réjouissent au plus haut point, tout comme la compagnie du petit Yentl, un martinet juvénile plein de vie, qui a connu un sort similaire. Tous deux entonnent un véritable concert lorsqu’ils voient approcher d’eux une main remplie de délicieux grillons.

Le temps passe, Asmus perd plusieurs plumes malformées, d’autres repoussent. Un troisième compère, Ole, découvert dans les environs de Hambourg, vient compléter notre duo d’éternels affamés. Pendant quelques semaines, le trio partage dans la plus grande harmonie gloutonne la même caisse, les mêmes festins de grillons et les mêmes gourmandises, toujours sous forme de grillons, qu’ils savourent en fondant de plaisir et avec une irrésistible candeur. Puis arrive ce qui arrive parfois quand on a grandi : l’amitié d’Asmus et de Yentl s’est muée en amour! Et Ole est devenu soudain indésirable. Pauvre de lui! Il ne comprend plus rien à la vie. Par chance, il a trouvé du réconfort dans la caisse voisine, où se trouvent les juvéniles Peppa, Iarlan et Leia, qui, tous, ont été séparés de leur partenaire.

Asmus et Yentl ne sont donc plus que tous les deux et paraissent très satisfaits. Ce sont maintenant de jolis brins d’adolescents, qui présentent toutefois un léger surpoids. Ils sont passés maîtres dans l’art du cérémonial: dès qu’un bénévole s’approche pour les nourrir, ils courent à travers leur caisse, parfaitement synchronisés et les ailes vibrantes d’excitation; puis ils regardent en l’air fixement, tendus par l’attente, avant de se voir offrir d’énormes grillons en guise de récompense pour leur incroyable gentillesse.

Ils ont déjà subi une première greffe de plumes qu’ils ont bien supportée. Pendant longtemps encore, Asmus a conservé son aspect de petite boule hirsute, en raison des nombreuses rémiges secondaires et plumes de couverture endommagées qu’il restait à enlever. La plupart d’entre elles ont repoussé et il attend maintenant, comme Yentl, de se voir greffer de nouvelles rémiges primaires. Que vont-ils devenir? Asmus, soumis à un régime alimentaire désastreux, pourra-t-il voler un jour? Pour l’instant, nous ne pouvons nous prononcer; si Asmus attend avec impatience les séances d’entraînement au vol, qui doivent débuter prochainement, nous les regardons arriver avec quelque appréhension. En effet, nous ignorons si le régime alimentaire auquel il a été soumis pendant trois semaines n’a pas causé des dégâts autres que ceux déjà connus. Espérons que notre petit bourreau des cœurs va réussir l’épreuve!

Asmus et Yentl seraient tellement heureux que vous fassiez un don pour eux!

Merci beaucoup.


Deutsche Gesellschaft für Mauersegler e. V.
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Nous ne prenons en charge que les martinets! Pour les autres espèces, veuillez vous adresser aux centres de soins des différentes régions:
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