Que se passe-t-il dans la tête d’humains, disons plutôt: de CRÉATURES, qui inondent l’entrée d’un nid avec de la mousse expansive? En sachant parfaitement qu’elles condamnent les adultes et les jeunes qui s’y trouvent à une mort épouvantable et cruelle? Comment, après cet acte odieux, peut-on rentrer chez soi tranquillement, poursuivre sa vie de minable, se regarder dans la glace et dormir paisiblement en sachant qu’à cause de soi des êtres vivants innocents et démunis vont lutter pendant des jours pour essayer de survivre, avant de mourir d’asphyxie, de faim et de soif?

Ce courageux martinet adulte en provenance de Unterhaching, que nous avons baptisé Akkarin, a réussi in extremis à s’échapper de ce piège mortel. Son plumage en dit long sur ce qu’il a vécu. Akkarin est gravement traumatisé et nous ne savons pas s’il va survivre. Il a dû laisser ses bébés. Tandis que j’écris ces lignes, ils meurent à petit feu, dans le nid de l’enfer. Nous ignorons l’endroit où il se trouve. En effet, Akkarin a été déposé anonymement dans une librairie. Du coup, nous ne pouvons malheureusement pas savoir où cet acte abominable a été commis, ni faire intervenir les autorités compétentes et porter secours aux oisillons.

Et quand bien même…Les actes de cruauté envers les animaux fleurissent dans cette république bananière qu’est devenue l’Allemagne, où les lois fédérales de protection de l’environnement et des animaux valent moins que le papier sur lequel elles furent jadis imprimées. Un cas similaire s’est produit il y a une semaine et demie à Dresde; cette fois-là aussi, un adulte survivant a été récupéré, puis transféré chez nous. Il devra maintenant patienter de longs mois afin que son plumage mue. Cette fois-là aussi, des jeunes sont morts. Et probablement, d’autres oiseaux avec eux, car des trous de pics et des entrées de nids d’étourneaux et de moineaux avaient également été bouchés. Les autorités compétentes, pourtant informées dès le lendemain des faits, ont tellement traîné qu’il ne pouvait plus y avoir de survivants. C’est qu’on ne voulait pas d’histoires avec la régie….qui avait engagé un grimpeur afin qu’il condamne les nids présents sur le bâtiment! Bouchés en toute illégalité, ces derniers n’ont toujours pas été rouverts. Il ne reste plus qu’à attendre en se tournant les pouces que le « problème » se résolve de lui-même. Rien de très original, en somme, pour une république bananière!