Comme nous l’avons dit, le martinet n’est pas un animal domestique, et à moins qu’il se trouve en état de choc ou qu’il ait été maltraité par l’homme, il n’aura pas ou peu de réactions de méfiance face à ce dernier.
Ne le prenez que pour les repas ou pour nettoyer des zones éventuellement souillées. S’il est vrai qu’un martinet seul dans sa caisse aura besoin de plus de contact que lorsqu’ils sont deux ou plusieurs, il ne faut en aucun cas le titiller sans arrêt, l’emmener partout et le montrer à tout le monde !
Évitez de trop le toucher, car le gras de votre peau risque de migrer sur ses plumes. Et sachez que la seule compagnie dont il a vraiment besoin, c’est celle de ses semblables.
Comportement des martinets juvéniles À peine ont-ils éclos, que les oisillons battent frénétiquement des ailes dès qu’on les touche ou qu’ils entendent du bruit. Ils bougent vigoureusement leurs pieds et essaient de grimper sur les surfaces légèrement inclinées. Dès l’âge de trois ou quatre jours, ils peuvent s’agripper à nos doigts. À dix-douze jours, ils grimpent un peu partout, et à deux-trois semaines, ils essaient déjà de voleter, interrompant l’exercice régulièrement au bout de quelques secondes pour se reposer et plonger dans un sommeil aussi bref que profond. Se suspendre et somnoler constituent les deux activités favorites des jeunes martinets, comme s’ils savaient qu’une fois dans les airs, ils ne pourront plus se « relaxer » de la sorte!
À l’âge de quatre semaines environ, ils commencent la gymnastique de vol : la queue en éventail, ils se mettent à la verticale contre une des parois de la caisse ou du carton. Ils s’appuient alors sur les ailes étendues et exercent une telle pression que leurs pattes ne touchent plus le sol. Au début, cela ne dure que quelques instants, puis une dizaine de secondes, et parfois plus. Ils se mettent à battre des ailes vigoureusement, voire avec frénésie. Ces exercices sont nécessaires pour le jeune martinet, car ils lui permettent de faire travailler ses muscles de vol. Sa caisse doit être donc suffisamment spacieuse pour qu’il puisse s’entraîner.
Sinon, le jeune martinet sera peu enclin à bouger. Ses exercices se limiteront à quelques pas à droite, à gauche, et ce virtuose du vol aura ensuite bien du mal à égaler les performances de ses congénères. En dehors de ces activités sportives, les jeunes martinets consacrent une grande partie du temps à entretenir leur plumage.
Entre eux, les jeunes martinets ont un comportement pacifique. Si vous devez en élever plusieurs, mettez-les si possible par deux ou par trois. Si vous disposez d’une caisse assez grande, vous pouvez même constituer des groupes de six ou de huit. La plupart du temps, ils forment ensuite des sous-groupes et se blottissent les uns contre les autres. Les oiseaux presque adultes se mettent volontiers à l’écart, tandis que les plus jeunes sont souvent placés au milieu du groupe. Pour rester en contact, ils émettent en permanence un petit gazouillis, « pijj-pijj », qui se transforme en un sifflant « zjirr » quand ils ont faim. Et lorsqu’ils sont énervés ou effrayés, ils poussent un strident « zjierrr-zjierrr ». C’est le matin et surtout à la tombée de la nuit que les jeunes martinets se montrent le plus actifs. Les oiseaux presque volants, qui sentent venir la fin de leur claustration, s’entraînent alors avec une persévérance redoublée.
Les caresses
Les martinets réagissent avec méfiance quand ils voient arriver une main au-dessus d’eux et quand on leur touche la tête et le dos. En revanche, ils apprécient qu’on leur gratouille le cou avec l’ongle après les avoir nourris. Le moment des repas est aussi celui des contacts et des mots tendres. Ils penchent alors la tête en arrière et ferment les yeux de contentement. Certains sont de vraies peluches, ils tournent la tête dans toutes les directions pour offrir aux caresses la moindre parcelle de peau. On s’attendrait presque à les entendre ronronner ! D’autres, au contraire, sont indifférents ou hostiles. Si tel est le cas, laissez-les en paix. Les martinets ont chacun leur caractère!
Les griffes
Si vous n’avez pas l’habitude de manipuler des martinets, vous pouvez vous retrouver avec de nombreuses égratignures. Courts et très puissants, les pieds du martinet lui permettent de grimper et de s’agripper à des murs et à des parois rocheuses. Les quatre doigts se trouvent sur le côté et sur l’avant, un peu comme une main en éventail. Il lui est donc impossible de se percher sur une branche. Pendant le nourrissage, il peut arriver que l’oiseau vous échappe et s’accroche à vos vêtements, à une serviette, sur la nappe ou sur des coussins. Il est difficile alors de desserrer son étreinte, qui peut se révéler douloureuse s’il s’agit d’une partie de votre corps ! Restez patient et détachez délicatement un doigt après l’autre!
"Échauffements"
Contrairement aux oisillons d’oiseaux chanteurs qui, avant d’être relâchés, doivent être mis en volières pour rompre les liens avec l’homme, le jeune martinet reste au nid jusqu’à son envol. Il passe le plus clair de son temps à somnoler et à nettoyer ses plumes, en attendant le prochain repas. Il lui arrive aussi de faire des « échauffements ». Toutefois, tant qu’il est immature, ne vous attendez pas à le voir sortir de sa caisse et voler dans la pièce. Ce n’est que lorsqu’il sera volant et prêt à partir qu’il sera susceptible de faire des tentatives d’évasion : s’il est en bonne santé, et pourvu d’un plumage intact et entièrement formé, il pourra être remis en liberté. Il n’aura pas besoin d’apprendre à se nourrir, car il sait instinctivement comment attraper les insectes. Et il sait aussi comment voler ! Ne lui faites faire en aucun cas des exercices de vol ! Cela risquerait de l’effrayer et il pourrait se blesser. Pour se muscler, le jeune martinet pratique de lui-même des exercices et dès qu’il a quitté le nid – ou en l’occurrence, la caisse –, il est complètement indépendant, se nourrit et vole à la perfection. Une fois sortis du nid, les jeunes martinets n’ont plus jamais de contacts avec leurs parents.
Attention au plumage!
Vous devez accorder une attention particulière au plumage du martinet, car sa survie en dépend, nous ne cesserons de le répéter. Des plumes cassées ou coudées peuvent signer son arrêt de mort. Comme nous l’avons dit, il arrive qu’en raison d’une nourriture inadaptée ou de facteurs que nous ignorons, un jeune martinet perde une, voire plusieurs rémiges ou rectrices. La plupart du temps, ces plumes repoussent, mais il faut attendre environ cinq à six semaines pour qu’une grande plume ait atteint sa longueur maximale, un délai qui constitue un véritable défi pour l’oiseau et pour le soigneur. En effet, si cet oiseau a franchi le cap des six à sept semaines passées au nid, vous devez impérativement le soumettre à un entraînement quotidien et répété plusieurs fois par jour. Tous les martinets ne supportent pas cette épreuve ; certains renoncent, refusent de s’alimenter, deviennent apathiques ou tombent malades.
Nous ne prenons en charge que les martinets!
Pour les autres espèces, veuillez vous adresser aux centres de soins des différentes régions: http://ufcs.fr/