Caisse en plastique Curver Les martinets seront placés dans des caisses en plastique ou dans des cartons à bords hauts et lisses. En effet, ces oiseaux sont capables de grimper dès leur plus jeune âge et ils risquent de s’échapper de leur « nid » si celui-ci n’est pas assez haut ou si les parois présentent des aspérités. L’issue peut malheureusement leur être fatale, soit parce qu’on leur marche dessus, soit parce que, demeurés introuvables, ils meurent de faim dans un coin.
Ne jamais mettre un martinet dans une cage pour oiseaux ou derrière un grillage! Pourtant, c’est souvent la première idée qui vient à l’esprit quand il s’agit au pied levé d’héberger un martinet. Ce geste a malheureusement des conséquences désastreuses pour l’oiseau, qui abîmera ses plumes – notamment ses rectrices – contre les barreaux et ne pourra jamais plus voler. Et il est arrivé qu’un martinet se coince une aile entre les barreaux et finisse par être euthanasié en raison de la gravité de sa blessure.
L’abri idéal pour un martinet adulte ou presque volant devrait avoir une surface minimale de 30x40 cm, pour que l’oiseau puisse étendre et bouger ses ailes. Cet abri sera recouvert sur une moitié, afin de recréer la demi-obscurité qui règne dans les « vrais » nids. Les tout jeunes oisillons peuvent au départ être placés dans des caisses ou des cartons plus petits.
Équipement, accessoires et nettoyage
Garnissez la caisse ou le carton de plusieurs couches d’essuie-tout afin d’obtenir une litière moelleuse. Vous pouvez aussi étaler un torchon (ou une serviette) recouvert d’essuie-tout. Le papier journal, la paille, la litière pour rongeurs, etc. sont à proscrire. Enlevez les fientes le plus rapidement possible et changez les couches supérieures de l’essuie-tout à chaque nourrissage. Une litière imparfaitement propre, ainsi qu’un abri trop petit ou trop étroit peuvent endommager gravement le plumage du martinet. L’oiseau ne doit en aucun cas avoir des plumes tordues, cassées, souillées ou collées, ou présenter des zones de calvitie. La caisse sera lavée une ou deux fois par semaine avec de l’eau chaude, à laquelle vous pouvez ajouter un détergent doux (n’utilisez pas de nettoyants trop parfumés !). Il n’est pas utile de la désinfecter. Regarnissez-la ensuite avec une litière propre. Quant au carton, il sera tout simplement remplacé. .
Dans un coin de la caisse, installez un nid (une coupelle plate ou un cendrier recouvert d’essuie-tout). Les oiseaux plus grands et les adultes apprécieront d’avoir à leur disposition une serviette roulée et recouverte d’essuie-tout, où ils pourront grimper – les martinets aiment bien les endroits légèrement surélevés – et à laquelle ils pourront se suspendre.
Le luxe suprême consisterait à installer dans la caisse un « mur d’escalade », que l’on pourra fabriquer avec une tringle à rideau pas trop longue et deux crochets autocollants. Un petit torchon sera fixé sur la tringle à l’aide de deux pinces à linge. N’oubliez pas d’enlever l’attache destinée à suspendre le torchon, car le martinet pourrait passer la tête dedans et s’étrangler ! Vous verrez alors comme votre protégé aime se suspendre au torchon, voire y dormir. La position verticale est apparemment très agréable et relaxante. Il faut simplement veiller à ce que la tringle à rideau soit suffisamment éloignée du bord supérieur de la caisse, afin que le mur d’escalade ne devienne pas une plateforme d’envol ! Au besoin, mettez un torchon ou une planchette pour boucher l’issue.
Les oisillons encore nus ou à peine emplumés, ainsi que les oiseaux très affaiblis ont impérativement besoin d’une source de chaleur. Les oreillers chauffants dotés d’une autonomie de fonctionnement de douze heures minimum et disposant d’un réglage progressif de la température sont tout indiqués pour ce genre d’utilisation. Les martinets seront réchauffés de préférence par dessous. Toutefois, il est possible également d’utiliser une lampe à infrarouge qui n’émet aucune lumière, mais seulement de la chaleur, et pourra donc être allumée toute la nuit. La température du nid, qui doit être contrôlée régulièrement, sera comprise entre 32° et 35° C. La caisse ou le carton doit comporter un endroit tenu à l’écart de la chaleur, où l’oiseau peut se retirer. N’utilisez jamais de lampe à ultra-violets, car elles peuvent causer de graves brûlures. Une source de chaleur quelle qu’elle soit ne doit jamais être laissée sans surveillance, en raison du risque d’incendie.
Localisation Vous devez choisir un endroit calme, sec, à l’abri des courants d’air, éloigné du téléviseur ou de la radio. Ne mettez pas la caisse ou le carton dans la cuisine (le teflon chauffé à haute température peut être fatal pour les oiseaux !) ni dans une chambre d’enfants : les martinets sont extrêmement délicats, sensibles au bruit et exigeants, et les enfants ne sont pas en mesure de s’occuper d’eux. Chats, chiens, rats, perroquets, etc. ne doivent pas avoir accès à vos protégés. Ne fumez jamais à proximité d’un oiseau ! Les odeurs fortes – comme les fleurs de mimosa, par exemple – sont à éviter. Ne mettez jamais votre martinet dans une pièce humide et mal aérée, et évitez les brassages de poussière (risque d’aspergillose).
Hébergement individuel ou groupé Les martinets sont très sociables. Aussi est-il préférable d’en mettre deux dans la même caisse, plutôt que dans des caisses séparées. En revanche, le risque d’imprégnation par rapport à l’homme est faible. Un jeune apeuré ou agité se calmera presque instantanément si on le met avec un ou plusieurs de ses semblables. Même les adultes, qui peuvent être très farouches et sur la défensive, s’adaptent bien mieux à la captivité et au mode de nourrissage, totalement nouveau pour eux, s’ils se trouvent en compagnie d’autres martinets. Tranquillement installés par deux ou en petits groupes, ils lissent leur plumage ou celui du voisin, et donnent l’impression de nouer entre eux de vrais liens d’amitié. Il arrive même que des couples se forment.
Les jeunes élevés à la main, tout comme ceux de la nature, s’occupent beaucoup les uns des autres, se font des câlins, se nettoient mutuellement, bavardent et restent des heures flanc contre flanc. Dans la nature, les couvées comptent généralement deux ou trois œufs, les « enfants uniques » sont rares.
Hébergement en terrarium Les pensionnaires que nous accueillons dans notre centre de soins pour martinets effectuent pour la plupart de longs séjours, notamment ceux qui ont des problèmes de plumage. C’est pourquoi nous avons testé et mis en place un type d’hébergement moins conventionnel. Les jeunes martinets, qui, eux, passent une période relativement courte entre les mains de l’homme, sont à leur aise dans une caisse Curver recouverte en partie d’un torchon. Pour les pensionnaires en long séjour, nous avons opté en revanche pour les terrariums. Plus spacieux et ouverts sur le dessus, ils sont placés près des fenêtres et offrent une vue sur l’extérieur.
Les terrariums sont équipés de rouleaux, nids, cachettes, rideaux et murs d’escalade. Ainsi, les oiseaux peuvent faire alterner repos et activité. Ils sont installés par groupes de quatre ou de huit, suivant la taille du terrarium. Ils s’habituent très rapidement aux parois vitrées et, juchés sur les rouleaux, ils profitent de la vue sur l’extérieur. Les murs d’escalade et les cachettes aménagées derrière / sous de petits torchons ou des étoffes en laine polaire sont très appréciés. Tantôt ils s’entassent dans un nid, tantôt ils se suspendent en grappes sur un mur d’escalade et observent attentivement ce qui se passe autour d’eux. Ce mode d’hébergement permet d’éviter que les martinets perdent tout contact avec l’extérieur. Cela est très important au moment de la remise en liberté.
Luminothérapie L’exposition à une source de lumière naturelle et UV se révèle très bénéfique pour les pensionnaires en long séjour, notamment pour ceux qui présentent des problèmes de plumage. Dans notre centre de soins de Francfort, chaque terrarium est donc surmonté de deux lampes fluocompactes, dont les spectres sont complémentaires ("Reptil Glo 10.0" und "Reptil Glo 2.0", Hersteller "Exo-Terra"). Les UV ainsi émis ont une portée maximale de 50 cm. Ces lampes ne doivent pas être placées derrière une surface vitrée, car les rayons seraient arrêtés. Les oiseaux doivent absolument avoir la possibilité de se tenir à l’écart du rayonnement et de la lumière s’ils le souhaitent. Le rayonnement UV/lumière du jour exerce une influence positive sur la croissance des plumes et sur le psychisme. Les martinets sont beaucoup plus gais et plus actifs, ils mangent bien et recherchent souvent les endroits placés juste sous les lampes, pour s’adonner à de longues séances de nettoyage et d’entretien du plumage.
Nous ne prenons en charge que les martinets!
Pour les autres espèces, veuillez vous adresser aux centres de soins des différentes régions: http://ufcs.fr/